Après le Royaume-Unis, l’Italie, la Grèce et l’Australie, c’est au tour de la CNIL en France de sanctionner la société Clearview AI.
Cette société américaine spécialisée dans la reconnaissance faciale, après avoir ignoré en novembre 2021 la mise en demeure de la CNIL, s’est vu ordonner par cette dernière la cession de la collecte et la suppression des données déjà collectées.
La société affirme pourtant qu’elle n’a ni enseignes commerciales ni clients en France et dans l’Union européenne, et qu’elle n’entreprend aucune activité la soumettant au RGPD.
Néanmoins Clearview revendique de pouvoir rendre identifiable la quasi-totalité des personnes dans le monde et la CNIL relève que plus de 20 milliards d’images et plusieurs millions de personnes seraient concernés en France par l’activité de Clearview.
La CNIL a considéré que les manquements commis par la société sont particulièrement graves du fait de l’absence totale de consentement, du nombre important de personnes concernées et du caractère particulièrement intrusif du traitement qui touche aux données biométriques.
Elle a donc estimé que les actions de la société nécessitaient que l’amende administrative soit particulièrement importante afin d’être dissuasive, et a prononcé la sanction maximale, soit 20 millions d’euros.